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De l'herbe et de l'eau

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Vite il faut qu'on coupe l'herbe ! Regarde, il y en a partout dans la maison. Arrachons l'herbe à la main, brindilles par brindilles. Sous la table, entre les chaises. Pousse-toi le chien ! Là il y en a encore, suis moi. Et sur la route, regarde, il y en a aussi. Il faut arracher cette herbe du goudron, la jeter dans le champ. Ne te moque pas de moi ! Je n'envoie peut être pas très loin, mais j'envoie au moins. Hé ! Ne pars pas comme ça ! Où vas-tu ?

Oh ingénieux ! Une machine pour jeter les brindilles d'herbes. Tu me montres ? Oui… Ca n'envoie pas beaucoup plus loin que mon petit bras tu sais. Mais ton sourire laisse imaginer que ça t'amuse. Je t'en prie, continue. J'arrange l'herbe, tu l'envoie avec ton pistolet d'accord ?

Hé mais fait attention, tu mets de l'eau partout ! Regarde il y a une grande flaque d'eau. Je mets le pied dedans et je m'enfonce jusqu'au genou. Oh et regarde là bas au loin, des voiliers ! C'est marrant, je ne distingue que des formes, je n'arrive pas à voir la tête des personnes. Ils restent dans l'ombre. Fais attention à la vague ! Comment ça se fait que tu ne te prennes pas les vagues ? Et c'est quoi ces mains qui sortent de l'eau ? Cet homme perdu sur le chemin ?

J'ai peur. Je me prends les vagues, les mains essayent de m'attraper. J'ai peur. Cet homme se rapproche de nous. Il a une démarche hésitante, me fixe avec insistance. J'ai peur. Je dois partir. Je dois fuir. La maison n'est qu'à quelques pas. Si je cours, je peux m'en sortir. Mais il y a ces vagues ! Elle m'empêche de boucher convenablement. Vite il faut fuir maintenant, avant que la mer ne se déchaine.

Je cours, l'homme semble tellement égaré qu'il ne cherche même pas à courir pour me rattraper. Comme s'il savait qu'il m'aurait, comme si c'était inévitable. Me voilà devant la maison. La porte s'ouvre facilement. Trop facilement. Un dernier regard vers l'extérieur, et je le vois, au portail, me fixant toujours avec la même insistance. Je veux refermer cette porte, mais l'embrasure de la porte est plus grande que la porte elle-même. Je suis coincée.

Papa, Papa ! Viens m'aider Papa, viens, regarde la porte, elle est cassée ! Allez Papa il me faut de l'aide, aide moi, Papa j'ai peur ! PAPA !

Un coup d'œil à la porte, et il était là.
Un nouveau texte, un genre complètement nouveau. Si vous voulez plus d'infos, allez faire un tour sur le journal que je viens de poster.

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Comments21
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ArwenGernak's avatar
C'est un genre étonnant. Pourtant il est très intéressant. Je dirais même que j'aime beaucoup. Ai-je bien compris la fin ?
Si oui, je pourrais considérer ce texte comme une thérapie excellente pour les enfants, un peu comme le dessin. Dessiner le mal qu'on nous a fait ou l'écrire en un langage biscornu mais efficace.
Bravo à toi !